A lire absolument et à faire partager !!!

Publié le par LA SAVOIE AVEC SEGOLENE ROYAL

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La Révolution française n'est pas terminée (V. Peillon) : et si la clef se trouvait aux racines ?
 

 

 

 

 

J'ai lu attentivement le dernier livre de Vincent Peillon, philosophe préféré de Ségolène et député européen PS, je n'ai trouvé nulle mention ni clin d'oeil à François Bayrou, l'isolé du MODEM. Tant mieux, cela m'aurait énervé d'office.

Je trouve intéressant le travail de fond que Peillon  a entrepris voilà quelques années sur les racines du socialisme français. L'intellectuel ségoléniste a une façon bizarre et entêtée de dénicher des penseurs aux prénoms désuets et charmants (Gaston, Célestin, Eugène, Ferdinand...)  et s'intéresse aux écrits de personnages trop vite classés dans la catégorie loufoque, comme Pierre LEROUX (1). Peillon démontre que le socialisme tel qu'il a régné au XXe siècle est imprégné de la pensée allemande (Marx, Engels)  et qu'il est nécessaire de revenir à la période d'avant Karl pour nous retrouver nous-mêmes, nous les petits camarades socialistes gaulois aussi agités que déboussolés ces temps-ci.

Laissons la querelle avec les theses de François Furet au NouvelObs et aux chercheurs , c'est bien de s'écarter de la pensée unique.

Ce que j'ai retenu : Le socialisme français, idéaliste et moral,  ne s'use que si l'on s'en sert et pour résumer cruellement, il n'a jamais servi. Son essence même a été dénaturée, ajustée aux devoirs de rassemblement, d'unité du moment. Jaurès en 1905 accepte que l'unité se fasse  sur des thèses "marxisme, dictature du prolétariat, théorie de la paupérisation, qu'il vient de combattre pendant vingt ans". 

L'idéal socialiste français s'est noyé en 1905, cédant le pas à l'hégémonie de la pensée marxiste. C'est l'idée allemande qui s'est effondrée en 1989 avec le mur de Berlin, l'idée française n'a pas pu s'épanouir.

"Le socialisme français est dans sa grande majorité évolutionniste, réformiste, pacifiste, y compris sur le plan de l'action économique".

La IIe République (1848-1851), trop souvent dénigrée (ce qui est proprement injuste face aux efforts déployés par Alphonse de Lamartine, mon voisin de Saint-Point) prônait même la réconciliation des classes et pas la lutte .

Personnellement, je n'ai jamais au lycée ni en fac abordé le XIXe siècle, les débuts de la République. J'ai lu quelques ouvrages mais ai beaucoup de lacunes.  Je ne suis pas la seule. La République, en France, reste une évidence méconnue. Pour Peillon, la République est toujours vivante et n'est pas achevée, comme la Révolution. On n'est pas allé au bout.

Citations

"S'il y a épuisement de l'idée socialiste, c'est essentiellement de l'idée socialiste entendue comme matérialisme, religion de statut terrestre, régime collectiviste, fatalisme, bref, selon Isambert, non pas de l'idée française mais de l'idée allemande"

Attention, prenez votre souffle, celle là est à lire 2 fois pour comprendre et encore j'ai coupé : "La domination intellectuelle du marxisme a non  seulement provoqué une régression infradémocratique ou infrarépublicaine (...) mais le libéralisme qu'on lui a opposé s'est construit lui-même à partir de la même régression , parce qu'il s'est posé comme opposition au marxisme, toujours en référence à lui"

A un moment, Peillon cite Louis Blanc, qui en 1882 écrivait : "Peu à peu, on en vint à envisager les questions au point de vue des victoires à remporter dans les batailles du scrutin plutôt qu'au point de vue de l'effet moral à produire  sur l'opinion publique et de la direction à lui imprimer". Blanc s'excitait alors contre les opportunistes  qui dénaturaient la République des principes.

En tant que militante PS de 2008, j'ai pensé à Flanby, pardon à François Hollande et aux féodaux du parti.  Cette phrase de 1882 résume bien le PS des dernières années...Mais j'ai mauvais esprit...

 

(1) 1797-1871 : un des inventeurs du socialisme, tombé dans les oubliettes. Sa religion, c'est l'humanité.. Il a eu une vie agitée, ce qui lui vaut de passer encore pour un allumé comme dans ce chapitre de

wikipedia :http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Leroux. Mais ses écrits méritent le détour.

Vincent Peillon La Révolution française n'est pas terminée, au Seuil, 16 E.

 
valentini le 18/11 à 16h54
Pas de porte-à-porte électoral sans paillasson ad hoc

Sur fond de crise financière, les médias s'interrogent sur l'avenir du parti socialiste. Certains de ces rossignols de la liberté, qui chantent matin, midi, soir, devant les portes de la tyrannie, vont jusqu'à s'inquiéter du possible mauvais coup pour la démocratie, s'il venait à se disparaître. On se demande bien pourquoi. N'affichent-ils pas la prétention d'être l'opinion publique par excellence! Le PS peut donc crever. La chambre des amours nationales verra défiler d'autres soupirants soucieux d'harmonie et d'entente cordiale entre les classes. Leurs aventures, faisant le bonheur de l'impériale presse à grosse caisse. C'est, en tout cas, notre avis qui ne doit rien aux sales méthodes publicitaires qui ont cours, du type « black is beautiful » ou du genre, je suis la différence! Si le style, c' est l'homme, c'est que l'homme est l'histoire réécrite en images. Disneyland, par exemple, dessine une Amérique miniature. Et comme les socialistes français ont une histoire double, deux styles, au final, se font jour. Le style « mater dolorosa » et le style « passionnaria » dont la croyance commune se fonde sur la retentissante fracture sociale. Le gaullisme primitif croit lui aussi dur comme charbon-fer-acier au paradis des trente glorieuses et à la Chute lourdaude et inintelligente du néo-conservatisme anglo-saxon. Cette Chute, étant cachée par l'autre allemande, unificatrice. L'actuel et âpre débat sur l'intégration à la nation et les moyens d'y parvenir n'est donc pas par hasard. A gauche, comme à droite, la communauté nationale est un fait indépassable. « Métahistorique » et « métapolitique », pour le dire à la manière « métasocialiste » de la motion « l'espoir à gauche » (lire la suite sur
http://1847.over-blog.com)
 
Roast Beef le 01/10 à 21h14
J'allais acheter ce livre (pour ameliorer mon francais entre autre chose - je viens d'Angleterre. . . ) mais le commentaire (merci bcp) m'a fait changer d'avis. L'auteur parle de socialisme francais mais c'est une idée absurde. Le socialisme c'est une idée qui repose sur le principe d'internationalisme. Sans l'unité des classes ouvriers, le socialisme n'existera jamais. L'histoire d'union sovietique montre que c'est impossible de construire une nouvelle societé dans un pays.

Aussi, Peillon croit que la lutte entre les patrons et les ouvriers c'est (c'est quoi - une illusion? une erreur? une gaffe?), on peut dire passé', mais nous pouvons voir qui prend les decisions clé et qui payera du 'bail-out' enorme actuellement aux Etats Unis, en Angleterre il y aura bcp de chômage qui va frapper les pauvres et en France. . . nous avons Sarko et le bouclier fiscal.

Finalement, Marx ecrivait la plupart de ses livres en. . . Angleterre. Oui, je blague un peu, mais il n'est pas evident que l'esprit du socialisme Francais ait été absorbé par les Allemands. Marx a utilisé bcp de concepts d'intellectuels francais pour finaliser ses idées. Je trouve que c'est un peu nationaliste de croire qu'il y a des idées specifique qui apparteniens aux pays differentes.

Mais bon, j'ai vu ce type à la télévision et il a le 'speil'. Peut-etre j'acheterai son livre après tout.

Merci pour la commentaire et toutes les autres "points of view". Good luck in your political futures - please defeat Sarkozy - I came to France to avoid politicians like him!!!
Cher Roast Beef,

Pour t'expliquer en gros, le Socialisme Français est d'essence Utopiste Humaniste et Déiste, Rousseau, Fourier, Blanc,Vallès, Buisson, Jaurès ...

Le Socialisme Allemand ne croit pas à l'idéal Républicain de fraternisation des classes porté par Robespierre puis par les Révolutionnaires de 1848 .

Sa théorie violente repose sur la répression terrible des libéraux au pouvoir pour stopper l'émancipation du peuple en 1848 et 1871.

Seule l'abolition du salariat par la lutte des classes et la destruction des paysans propriétaires ennemis des ouvriers selon Marx, Guesde, Lafargue,
Trotsky ... est la condition pour instaurer la dictature du prolétariat ...

Le Socialisme allemand est d'essence matérialiste,anarchiste et libertarianiste ...

C'est en 1905 avec la fusion des partis de Jaurès et de Guesde que les théories allemandes s'imposèrent progressivement dans la bataille idéologique, jusqu'à nos jours ou heureusement, le Socialisme Républicain renaît de ses cendres grâce aux intellectuels Français dont Vincent Peillon est le fer de lance !

J'ai dévoré son livre sans trop de mal car en lisant Rousseau, Louis Blanc et Trotsky depuis une dizaine d'année déjà je m'étais forgé aux différents concepts Socialistes mais cela m'a pas empêché d'être subjugué et enthousiasmé par l'érudition phénoménale et par la précision conceptuelle de son ouvrage, renvoyant Furet (que j'ai lu aussi) dans la fange libérale qui malheureusement domine encore cette satanée pensée unique qui nous fait tant de mal ...

A lire absolument et à faire partager !!!

Amitiés Socialistes,

Andy

http://desirsdavenir73.over-blog.com/
J'ai vraiment découvert Vincent Peillon, dimanche, lors d'une émission sur France2. Je l'ai trouvé intéressant dans ses propos, et me proposais l'achat de son livre. Votre post me confirme dans cette intention. Merci.
Bonne lecture ! Le camarade Vincent me doit donc un café pour prime d'intéressement !
 
jojo le 25/09 à 17h31
moi aussi il m'a plu je vais acheter son livre
Asse42  (1333 ) le 15/09 à 01h09
Je partage tout à fait l'idée que le socialisme républicain doit sortir de l'idéal marxiste de la lutte des classes. Pour résumer je dirais que le socialisme doit abandonner le drapeau rouge et reprendre le drapeau français de la république.

Merci pour cet article super intéressant sur le livre, ardu?, de Peillon qui est l'intellectuel de gauche le plus productif dans ce domaine.
Oui la gauche a des idées!:o)
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