Chapuis : « Il y a une coupure entre élus et militants »

Publié le par LA SAVOIE AVEC SEGOLENE ROYAL


CONGRÈS DU PS

Nicolas Chapuis : « Il y a une coupure entre élus et militants »
par La Rédaction du DL | le 18/11/08 à 05h16


      

Nicolas Chapuis, 35 ans, milite depuis une quinzaine d'années au Parti socialiste (PS). Les 20 et 21 novembre prochains, il sera candidat au poste de premier secrétaire fédéral du PS de Savoie au titre de la motion E (celle de Ségolène Royal, NDLR). Rappelons que cette motion est arrivée en tête en Savoie, le 7 novembre dernier, avec 37,14 % des suffrages exprimés.

Pourquoi être candidat au poste de premier secrétaire fédéral du PS ?
« Ce qui me motive, c'est à la fois mon parcours de militantisme, et l'état actuel de la France et du PS. La France va mal, et le PS doit réagir, car il ne va plus très bien non plus, il ne tourne plus très rond. Je crois qu'il y a une coupure entre les élus et les militants de base, qui se sentent peu ou mal écoutés. Ces derniers n'ont pas toujours toutes les cartes en main, les textes qui leur sont proposés sont souvent peu compréhensibles par le commun des mortels, et les délais dans lesquels ils doivent faire un choix sont très courts (...) Ce qui n'est pas voulu comme tel s'avère, dans les faits, être parfois une consultation de pure forme. Il faut garder à l'esprit que les militants ont un travail, peu de temps. De leur côté, les élus sont notre vitrine, ils prouvent la pertinence et l'efficacité de notre politique. Ils ont beaucoup à apporter aux militants et inversement, et cela, le parti ne l'assure plus ».

Que faire pour changer cette donne au plan départemental ?
« Nous proposons une fédération beaucoup plus militante, qui puisse accueillir et former les militants, leur donner une culture politique, économique et sociale. Pour cela, il faut que le secrétariat fédéral à la formation, qui végète un peu, soit toujours dans un échange avec notre secteur "communication", pour créer des supports d'autoformation, inventer de nouvelles façons de former. Il faut aussi une ouverture : recruter des militants, travailler avec le milieu associatif, syndical, pour se réapproprier les sujets politiques touchant notre département. »

Que répondez-vous à ceux qui parlent du danger d'un "parti de supporters" incarné par Mme Royal ?
« De supporters ? Ségolène Royal essaie de trouver de nouveaux moyens de toucher les gens. Je suis derrière la motion E, pas derrière la personne, je soutiens une façon de faire de la politique. Écouter, entendre les militants et leur répondre, ce n'est pas les prendre pour des supporters. Tout ce que fait Ségolène Royal est dénigré par nos "adversaires", au point d'aller jusqu'à enlever tout fond à notre réflexion. Je rappelle qu'au moment des contributions, "Combattre et proposer" était la seule qui ait été écrite sur la base de plus de 2000 textes collectés. Si ceux-là sont des "supporters", alors j'accepte le terme ».


Propos recueillis par Pierre LASTERRA
Paru dans l'édition 73A du 18/11/2008 (61707)

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