La sociale démocratie est morte ... Vive le Socialisme Républicain !!!

Publié le par Giovanni Andy

Cliquez pour agrandir l'image


Ségolène Royal en meeting à Toulon, le 17 janvier 2007. | REUTERS/JEAN-PAUL PELISSIER


L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, le répète. Son livre Ma plus belle histoire, c'est vous (Grasset), qui paraît mardi 4 décembre, est "déconnecté des échéances futures" et lui permet de "rendre des comptes" à ceux qui ont voté en sa faveur plutôt que d'en régler avec certains dirigeants socialistes.

 

if (provenance_elt !=-1) {OAS_AD('x40')} else {OAS_AD('Middle')}
 
Mme Royal n'entend pas évoquer avant janvier le congrès du PS, prévu fin 2008. "Je ne vais pas me laisser entraîner ou instrumentaliser dans un échéancier qui n'est pas le mien", prévient-elle.

Prudente sur le calendrier, Mme Royal continue cependant de marquer son territoire pour faire valoir sa "différence" – le mot revient régulièrement dans son livre. Invitée, lundi 3, du débat organisé par Le Monde au Théâtre du Rond-Point, à Paris, sur le thème "La gauche; comment sortir de l'impasse?", la présidente de la région Poitou-Charentes a plaidé pour que le PS organise son propre "dépassement".

Décidée à couper l'herbe sous le pied de ceux qui la soupçonnent d'œuvrer en faveur d'une "droitisation" du PS sous couvert de promouvoir une alliance avec le MoDem, Mme Royal s'est attachée à plaider en faveur "d'un parti redevenu attractif".

Le PS doit, selon elle, se poser comme "une force centrale à gauche, capable d'associer différents courants", allant des altermondialistes aux centristes, en mesure de "prendre ce qu'il y a de plus utile dans chaque courant" de pensée.

"BESOIN DE RADICALITÉ"

Il s'agirait de défendre "l'impartialité de l'Etat" avec le MoDem et de négocier "des compromis sociaux dans les entreprises afin de concilier sécurisation des salariés et efficacité économiquemais aussi de garantir les progrès sociaux".

En parallèle, elle juge nécessaire de donner sa place à "un besoin de radicalité" sur certains sujets tels que la défense de la protection sociale et des services publics ou encore "le règlement des problèmes des banlieues". Citant l'exemple du traité européen de Lisbonne, en faveur duquel le PS s'est difficilement prononcé, elle suggère de construire "des convergences d'efficacité en attendant d'autres étapes".

Mme Royal, qui "refuse de choisir" entre les idées de François Bayrou et celles d'Olivier Besancenot, a récusé le terme de social-démocratie. Il lui paraît "obsolète" et connoté comme "un dérapage vers la droite (…) comme si une gauche plus à droite serait plus efficace qu'une gauche à gauche".

Revenant sur l'analyse de sa défaite face à Nicolas Sarkozy – qu'elle a accusé de "dresser les Français les uns contre les autres" –, Mme Royal a regretté un "manque de discipline" dans son camp et admis qu'elle n'avait pas eu réponse à certaines questions.

Rappelant sa "détermination totale, passionnée à [s]'engager dans la rénovation de la gauche", elle a assuré avoir le désir de se trouver "d'une façon ou d'une autre, au premier rang de cette bataille".

 

Jean-Michel Normand
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article