MERCI SEGOLENE SANS VOUS IL N'Y AVAIT PAS DE GRENELLE !!!

Publié le par Giovanni Andy

Un agriculteur moissonne son champs de blé
 

Mychele Daniau AFP ¦ Un agriculteur moissonne son champs de blé

 
La majorité des agriculteurs et des industriels se sont montrés satisfaits jeudi des décisions du Grenelle de l'Environnment sur la réduction des traitements par les pesticides, mais restent très divisés sur la question des OGM.

"Nous sommes satisfaits car nous avons obtenu l'assurance de l'adoption d'une loi sur les OGM et d'un plan de réduction de l'utilisation des pesticides sans calendrier", a déclaré à l'AFP Pascal Férey, vice-président de la FNSEA, le premier syndicat agricole, qui s'est opposé jusqu'au bout à l'adoption d'un calendrier précis.

Le président Nicolas Sarkozy a "demandé" au ministre de l'Agriculture "Michel Barnier de proposer avant un an, un plan pour réduire de 50% l'usage des pesticides, dont la dangerosité est connue, si possible dans les dix ans qui viennent".

Pour atteindre cet objectif, il a promis "d'accélérer la mise au point de substances de substitution" et a jugé "urgent de renforcer la recherche publique".

L'alerte avait pourtant été chaude pour la FNSEA qui, tactiquement, avait accepté le 11 octobre un "gel" des cultures de maïs génétiquement modifié, jusqu'aux semis de printemps, en échange de la promesse de ne pas se voir fixer de réductions contraignantes pour les pesticides.

Jeudi matin, le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo avait remis sur le tapis une proposition prévoyant de réduire de moitié en 10 ans la fréquence de traitements par des pesticides.

Les associations écologistes ont aussitôt chanté victoire, mais trop tôt, en annonçant à la presse ce point crucial comme acquis, qui s'est révélé faux un peu plus tard.

L'Union des industries de la protection des plantes (UIPP), qui regroupe 19 sociétés réalisant 95% du chiffre d'affaires du marché français des pesticides (1,72 milliard d'euros en 2006), le quatrième au monde, a également exprimé son soulagement.

"La réalité l'a emporté sur l'émotion et l'agriculture pourra continuer à être un secteur important de l'économie française", a déclaré son directeur général Jean-Charles Bocquet.

L'UIPP regrette toutefois l'annonce par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier d'une interdiction, d'ici 2012, de 47 substances "les plus préoccupantes" des pesticides, car elle considère "les critères retenus contraires aux principes européens qui se basent sur l'analyse et la gestion des risques".

Seule note discordante: la Confédération Paysanne, le deuxième syndicat agricole, qui juge que l'absence d'un calendrier est une "énorme erreur" par la voix de son porte-parole Régis Hochart.

Depuis l'origine à la tête du combat contre les OGM (organismes génétiquement modifiés), la Confédération Paysanne estime "insuffisant" le gel des cultures de maïs génétiquement modifié jusqu'au vote d'une loi sur les OGM, annoncé par M. Borloo, et réclame un "moratoire" de trois ans.

Les autres syndicats se réjouissent de l'adoption prochaine d'une loi. "Il faut que cette loi définisse la responsabilité de ceux qui veulent utiliser les OGM en instituant une caisse de garantie alimentée par les semenciers, les producteurs d'OGM et l'Etat", réclame Philippe Meurs, président des Jeunes Agriculteurs.

François Lucas, président de la Coordination Rurale, estime que "toute conséquence négative des OGM" devra être assumée financièrement, uniquement selon lui par les semenciers, en cas de contamination pour dédommager les agriculteurs conventionnels et biologiques.

Seule mesure à faire l'unanimité des syndicats: l'intention de développer le "bio" dans l'agriculture française, dont la part devra passer à 6% de la surface cultivée en 2012 et 20% en 2020, au lieu de 2% actuellement.

© 2007 AFP
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article