Jean-Luc Mélenchon, sénateur de l'Essonne et représentant de l'aile gauche du PS, est l'un des rares socialistes à se prononcer vigoureusement pour un refus, par son parti, du traité de Lisbonne.
Pourquoi vous opposez vous à ce nouveau traité?
Le contenu du texte est exactement le même que le précédent, à l'exception des dispositions qui choquaient les nationalistes, comme le drapeau ou l'hymne, qui ont été retirées. De plus, il comporte deux points essentiels et inacceptables pour quelqu'un de gauche: l'harmonisation fiscale et sociale est interdite par le nouveau texte. Toute stratégie de construction de l'Europe sociale est définitivement mise en pièce. C'est pourquoi il faut le repousser.
Les partisans du non, au sein du PS, ne semblent pas en position de force...
Leur position n'est pas définitivement arrêtée. J'ai bon espoir qu'ils se rendront compte de l'indignation que provoque, devant l'opinion de gauche, cette volte-face.
Le débat sur le recours au référendum, qui n'aura à l'arrivée pas lieu, n'est-il pas une fausse question?
La méthode est essentielle. On n'a de cesse de déplorer que l'Europe ne se construit pas avec les peuples. C'est pourquoi la question du recours au référendum est si importante. Tous les candidats de gauche s'étaient engagés sur l'idée qu'il fallait en passer par un référendum. Or le président Sarkozy ne dispose pas de la majorité des trois cinquièmes des voix au Congrès pour obtenir une réforme de la Constitution par voie parlementaire. Il suffit donc de bloquer la révision de la Constitution française, qui est nécessaire avant l'adoption du nouveau traité. Le PS doit se mobiliser pour tenir ses promesses.
Considérez-vous que les socialistes ne les tiennent pas?
La candidate Ségolène Royal s'était engagée personnellement sur ce point du référendum. Aujourd'hui, il est temps de commencer la rénovation en tenant parole plutôt qu'en s'abandonnant à des petits jeux tactiques. La question du traité n'est pas une question qu'on règle comme une difficulté interne au parti, par le rapport de forces entre courant et sous-courants. Je déplorerai qu'on termine par une abstention de circonstance sans qu'on connaisse véritablement la position du PS sur le contenu du texte. On a l'impression que nous cherchons à nous débarasser d'un problème plutôt que d'affronter une grande question devant l'opinion.
Le traité peut-il faire ressurgir, au sein du parti socialiste, les divisions du référendum?
C'est possible. Mais ce n'est pas le remords ou la vengeance qui doit nous guider, mais la raison. Et celle-ci doit nous conduire à nous demander sérieusement pourquoi les Français ont voté non. Ceux qui prennent le risque de la division sont ceux qui s'entêtent. Ceux qui, à peine l'encre de la signature posée sur le texte, ont immédiatement affirmé qu'ils étaient d'accord, sans même l'avoir lu.
lambique | les anti -tout Bravo, je suis moi aussi contre ce traité simplifié, il faut detruire l'Europe, se facher avec nos voisins au nom de la lutte des classes et de l'anti capitalisme, comme cela on remettra tout a plat et ce seront les chinois ou les américains qui nous ferons une nouvelle constitution, ça sera nettement mieux et après moi le déluge.... Jeudi 25 Octobre 2007 - 17:52 |
MG79 | DEGUEULASSE 55% des Français ont déjà dit "NON" au 1er projet de traité européen. Notre seigneurie NS 1er n'a que faire de cet avis, il passera par la voie parlementaire dont on connaît le degré de soumission envers le pouvoir en place depuis six mois. C'est honteux et dégueulasse !!! Notre gesticulateur élyséen a tellement les "pétoches" qu'il n'ose plus s'adresser directement au peuple de France. Jeudi 25 Octobre 2007 - 17:45 |
onagre | cohérence avant tout Mr M a raison: les grands écarts doivent rester une spécialité de la droite ( le nouveau centre l'a bien compris)! Jeudi 25 Octobre 2007 - 17:44 |
Jean-Robert | Sommes-nous encore en démocratie? d'un côté, on matraque, on emprisonne, on juge en comparution immédiate, des jeunes qui avaient refusé le jeu démocratique qui a porté sarko au pouvoir, et de l'autre, on fait comme si le NON au tce de giscard n'était pas démocratique, et auquel cas , ma foi, il faudrait repasser les plats via la chambre d'enregistrement (et je reste correct) pour ratifier un mini traité qui ressemble comme deux gouttes d'eau au tce. J'aimerais qu'on m'explique : est-ce que la parole du peuple vaut quelque chose? sommes-nous en démocratie? pourquoi sarko piétine la parole du peuple?Ne sommes-nous pas en droit de nous révolter contre cette remise en cause des fondements de notre démocratie? Le peuple a dit NON à 55% et sarko s'entête à passer outre! mais pour qui se prend t-il? Aux armes citoyens!Vive la République! Jeudi 25 Octobre 2007 - 17:39 |
sonja | grognon je pense pour ma part que ce traité doit être soumis au référendum, je pense d'autre part qu'il n'a rien de 'mini' vu son contenu Jeudi 25 Octobre 2007 - 17:38 |
noel F | la véritable Europe est morte la 1/1/1973 lors de l'adhésion de la Grande Bretagne envoyée comme cheval de Troie des U.S. pour saborder l'Europe devenu un concurrent redoutable. La G.B. a-t-elle adopté l'euro? Elle nous a apporté le sida de l'économie : le libéralisme anglo-saxon : le fric en premier et les peuples peuvent crever.Seule l'Europe des cinq était la véritable Europe.Le libéralisme anglo saxon consiste en des changement continuels afin d'empêcher que le peuple ne réfléchisse et constate qu'il se fait gruger par les plus forts et les plus malins Jeudi 25 Octobre 2007 - 17:36 |
Pierre | Suffrage universel Une mise au point rapide à ceux qui ne cessent de dire que M. Mélenchon n'a rien à dire car il est sénateur et donc pas élu au suffrage direct, qu'il doit sa place au PS... 1 - Il fut élu et réélu au suffrage direct conseiller général de Massy. En 2004 il ne s'est pas représenté pour ne pas cumuler et a soutenu pour le remplacer la candidature d'une femme, jeune qui plus est. 2 - Pour son poste de sénateur il a été élu sur une liste PS/PC ce qui signifie qu'il n'est pas le seul élu d'un parti mais de la gauche A bon entendeur... Jeudi 25 Octobre 2007 - 17:27 |
UweReiter | Vas-y-Jean Luc La route à suivre est simple. Tu nous présente ton plan B. Puis tu vas faire en tour dans les 26 autres capitales de l'Europe, et tu leur fais signer ton texte. Après, on se fait un référendum! Jeudi 25 Octobre 2007 - 17:22 |